Et la sublime toison de l'automne brûle, les
Et la sublime toison de l'automne brûle, les indiscernables traits de tes yeux.
L'ineffable te prendra, d'un simple zéphyr aux couleurs de l'orge et du miel. Ton regard fou amoureux se perdra dans le mien, il pleurera que c'est un automne qu'il ne connaît pas. Je chatouille mes lèvres qui ne connaîtrons plus jamais ton amour de mes doigts feutrés, pour ne pas qu'un mot de ma bouche s'égare, se perde, me trahisse, pour ne pas te dire de rester un peu, encore un peu, toujours, avec moi. Les douceureuses stridulations te consolent , et la nuit couvre peu à peu nos sentiments sans les égarer. Je lis sur ta peau, appuyée sur tes os, tremblante de peur, que c'est le dernier automne que nous vivons main dans la main, peau contre peau, délivrance contre chagrin, toi et moi. Et la sublime toison de l'automne brûle, les indiscernables traits de tes yeux et, ton coeur, épris.